L’Institut National de Prévention et d’Education à la Santé (INPES) fait des enquêtes, édite des rapports et émet des publications à grands frais. Dans les établissements de soins il existe des Commissions de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN), qui ont en charge la partie »hygiène » de leur établissement et qui forment leur personnel soignant aux bonnes pratiques, dont . . . le lavage des mains, cest pourquoi vous retrouvez des distributeurs de solution hydroalcoolique à l’entrée de chaque chambre.
Le français n’est pas réputé pour assimiler rapidement les règles et surtout à s’y conformer : une infection ? C’est pour les autres, moi je suis clean ! Et pourtant, malgrès les campagnes pour le lavage des mains ou pour la vaccination, les français ne sont pas très regardants sur les risques qu’ils encourent.
Nous, ACS-France, venons de participer au congrès de la société savante de rhumatologie, c’est le rendez-vous annuel des rhumatologues, tous médecins donc, nous pouvons l’imaginer, sensilisés aux bonnes pratiques d’hygiène. Nous fréquentons aussi d’autre congrès de médecins et nous trainons parfois des les couloirs du Ministère de la santé. Nous sommes allés à l’INPES et à la HAS (Haute autorité de santé), à tous les étages que des pros de la santé qui nous fixent les règles de bonnes pratiques.
Et bien dans tous ces endroits lorsque nous nous retrouvons aux toilettes, homme pour ma part car lorsque par m’égare et que je rentre dans les toilettes de dames je me fais éjecter, il est très rare qu’un de ses éminents conseilleurs en santé et en hygiène se lavent les mains avant d’assouvir ses besoins. Même l’INPES dans l’étude ci-dessous rapportée par « Le Parsien » conseille au grand public de se laver les mains après mais pas AVANT.
Alors voici une scène constatée de la vie courante (sans jeux de mot): nous arrivons à un congrès au CNIT par le métro, en passant ses portiques, en nous tenant aux barres des wagons, en abaissant avec nos mains les strapontins crasseux, nous arrivons le matin et là, les viennoiseries nous font de l’oeil.
Miam, « vite j’en prends deux ou trois du bout des doigts pour agrémenter mon café ! », quelques courtes minutes après le café fait de l’effet:
« Je vais aller vite fait aux toilettes avant d’entrer en cession » et direction les toilettes du CNIT. Ce n’est pas un sondage de l’INPES mais une constatation personnelle => à peine 1 sur 10 se lave les mains avant, 8 sur 10 se les lavent après. Ne se seraient-ils pas lavé le corps en se levant pour qu’il se lavent les mains après s’être touché ? Ont-ils oublié que dans les transports en commun ils ont touché une quantité incroyable de saloperies chargées de microbes ? Imaginent-ils qu’ils se sont essuyés les mains en tripotant les viennoiseries ?
Donc j’insiste, lavez-vous le mains le plus souvent possible, pensez qu’il y a de fortes chances pour qu’ensuite dans les 2 à 3 heures qui suivent vous preniez quelque chose que vous allez mettre dans votre bouche.
Si un responsable de l’INPES lit ces lignes, qu’il pense à dire que le lavage des mains c’est aussi « avant » d’aller aux toilettes … et après car on a touché la porte et/ou sa poignée.
Que ceux qui sont sous Anti TNF alpha n’oublient pas qu’ils sont immunodéprimmés, donc beaucoup plus fragiles face aux microbes.
Franck GERALD
« Le lavage des mains, un réflexe pas si automatique »
Le Parisien remarque en effet : « Il s’agit de l’un des premiers gestes réflexes que les parents apprennent aux enfants, et pourtant il n’est pas encore bien assimilé par les Français. Le lavage des mains n’est pas systématique dans certaines situations pourtant surprenantes, d’après une étude réalisée par BVA pour l’Inpes ».
Le journal note tout d’abord que « le lavage des mains après un passage aux toilettes est monnaie courante. Plus de 8 Français sur 10 (81%) se nettoient les mains après être allés aux WC. Plus des deux tiers des Français (67%) affirment également se laver les mains systématiquement avant de cuisiner, 60% avant de manger et 59% avant de s’occuper d’un nourrisson ».
Le quotidien observe que « les sondés sont beaucoup moins nombreux à adopter cette mesure d’hygiène après s’être mouchés (32%), et après avoir utilisé les transports en commun (31%) ».
Thanh Le Luong, directrice générale de l’Inpes, rappelle que« le lavage des mains est le geste indispensable à adopter cet hiver puisque c’est par les mains que se propagent beaucoup de maladie infectieuses ».
Lien vers une étude de l’INPES datant de décembre 2011: http://www.inpes.sante.fr/70000/cp/11/cp111214.asp