C’est une percée en génétique sur les causes de cette maladie incurable et handicapante de la colonne vertébrale. La spondylarthrite ankylosante, un type d’arthrite est bien associée à de nombreuses variations génétiques identifiées par ces chercheurs de l’Australo-Anglo-American Spondyloarthritis Consortium and du Wellcome Trust qui publient dans l’édition en ligne du 10 juillet de la revue Nature Genetics. Identifier les gènes qui contribuent à la spondylarthrite ankylosante pourra aider à comprendre la biologie de la maladie et suggérer de nouvelles approches thérapeutiques pour son traitement.
Cette étude d’association pangénomique a porté sur les variations génétiques les plus fréquentes chez les personnes atteintes de la maladie et est parvenue à identifier plusieurs nouvelles variantes génétiques associées à la maladie. Les auteurs confirment également des variants génétiques déjà identifiés lors d’ études précédentes et ont commencé à regarder quels gènes à proximité de ces variantes peuvent jouer un rôle dans la maladie. Les chercheurs ont ainsi analysé l’ADN de 1.787 personnes de Grande-Bretagne et d’Australie atteintes et 4.800 témoins d’ascendance européenne. Ils ont examiné les variations génétiques au sein de l’ADN pour déterminer s’il y avait des différences entre les personnes atteintes et les témoins. Les chercheurs ont combiné leurs résultats avec les résultats d’une autre étude similaire, le Consortium Spondyloarthritis australo-anglo-américain, qui examinait les associations génétique sur 3.023 cas et 8.779 contrôles. Les chercheurs ont ensuite tenté de reproduire leurs résultats sur un autre groupe de 2.111 patients atteints et 4.483 témoins.
La spondylarthrite ankylosante a une forte composante génétique mais les gènes qui jouent un rôle ne sont pas encore entièrement cernés, bien que la maladie ait été associée avec le gène HLA-B27. Ce gène code pour une protéine impliquée dans la promotion d’une réponse du système immunitaire. Cependant, seulement 1 à 5% des porteurs du gène HLA-B27 développent la spondylarthrite ankylosante et d’autres données laissent à penser que d’autres gènes sont impliqués. Cette étude visait à identifier ces autres gènes.
Les chercheurs ont pu ainsi confirmer plusieurs variations génétiques que les précédentes études avaient déjà associées à la maladie, près des gènes HLA-B, ERAP1, IL23R, KIF21B ou dans des zones situées sur le chromosome 2 ou 21 où il n’y avait aucun gène connu.
En outre, les chercheurs ont identifié des variations dans trois nouveaux sites de l’ADN, situées près des gènes RUNX3 gènes, LTBR-TNFRSF1A et IL12B. 4 autres variations ont également été découvertes à proximité des gènes PTGER4, TBKBP1, ANTXR2 et CARD9.
Les chercheurs constatent que,
– RUNX3 encode une protéine nécessaire pour former un certain type de cellules immunitaires dont sont déficients les patients atteints de spondylarthrite ankylosante,
– PTGER4 encode une protéine qui semble jouer un rôle dans le renforcement de l’os en réponse au stress,
– la variation dans le gène HLA-B27 et ERAP1 accroît le risque de spondylarthrite ankylosante.
Des résultats qui complètent le nombre de variations génétiques associées à la spondylarthrite ankylosante, chaque site contenant des gènes qui semblent avoir des fonctions biologiques spécifiquement connectées à la spondylarthrite ankylosante.
Source: Nature Genetics 2011, Published online July 10 2011 doi:10.1038/ng.873 – Cette information a été diffusée par " SANTE LOG " , la communauté des professionnels de santé qui est notre partenaire pour les "Journée Nationale des spondylarthrites" ® – Retenez la prochaine date de notre JNS => 17 mars 2012.